Publication du 07/06/2018 à 08h06

Marine Lamy nous fait rêver sans dormir, en laissant venir spontanément des images. | OUEST-FRANCE

Le rêve éveillé, un chemin vers la renaissance

Cette méthode onirique libère les émotions en plaçant la personne dans un état de relaxation qui permet au mental de laisser apparaître des images, reflet de l’inconscient.

Marine Lamy est une femme souriante et énergique qui respire la joie de vivre. Elle propose des thérapies via le rêve éveillé. « La vie m’a offert une rencontre avec Georges Romey, onirologue(1), à l’origine de cette pratique. J’ai moi-même vécu la cure du rêve éveillé. J’étais thérapeute et il m’a proposé de me former à cette méthode. »

Lâcher prise

D’abord, Marine Lamy reçoit à son bureau. « À cet instant, je suis à l’écoute. La personne me fait part de ses préoccupations. On est assise face à face. Je la mets en confiance. »

Ensuite, la personne, placée en mode détente par la thérapeute, s’allonge. Une fois qu’elle a lâché prise, elle est disponible pour entamer son rêve éveillé, qui consiste à accueillir toutes les images ou les émotions qui lui arrivent spontanément et à les verbaliser.

Marine Lamy reste à son bureau. Le rêve peut prendre une heure et demi, temps durant lequel la praticienne écoute et note. « À travers ces images qui vous passent par la tête, on peut se libérer d’un blocage, d’un traumatisme, d’un état dépressif qui empoisonne la vie. On a tous cette faculté d’imaginer, mais encore faut-il s’autoriser à vivre ce rêve. Quand la personne est en détente, son activité cérébrale diminue et elle est libre de rêver. »

La phase numéro 3 est l’interprétation du rêve. Marine Lamy a appris le langage symbolique nécessaire. « Mais l’essentiel du travail n’est pas l’interprétation, c’est le rêve qui permet une autoguérison. Par cette méthode douce, jamais on oblige quiconque à raconter les choses qui l’ont fait souffrir. À la fin d’une séance, jamais un participant n’est affligé, au contraire. »

« Je vois des gens de tout âge »

Marine Lamy a commencé sa carrière dans le médico-social avant de s’installer comme thérapeute dans le quartier de Créac’h Gwen. La clientèle de Marine Lamy se renouvelle régulièrement car quelques séances suffisent et le bouche-à-oreille, des personnes qui ressortent de son cabinet, fait le reste.

« Je vois des gens de tout âge. Aussi bien des jeunes souffrant de timidité que des quinquagénaires, hommes ou femmes, qui veulent se libérer des choix qu’ils se sont imposés jusque-là. Notre inconscient nous bloque. On a beau savoir prendre de la distance, ça nous affecte quand même et on a tous besoin de se libérer. »